L’écologie est très médiatisée ces temps-ci. Les gens sont sensibilisés et ils encouragent les gestes écologiques. Mais, comment tirer profit de cette volonté qu’ont les gens de vouloir sauver la planète ?
Le cas des épiceries
À l’époque, les épiceries donnaient des sacs en papier. Étant donné que les systèmes de recyclage n’étaient pas encore implantés, on a décidé de donner des sacs en plastique moins dispendieux, permettant du même coup d’épargner des arbres.
Par la suite, les organismes écologiques ont sensibilisé la population sur l’impact néfaste pour l’environnement de l’utilisation des sacs en plastique.
Profitant de cette volonté de sauver la planète, les épiceries ont commencé à vendre des sacs réutilisables.
Maintenant que la population a complètement accepté l’idée que l’utilisation de sacs réutilisables est bonne pour l’environnement, les épiceries ont décidé de vendre aussi leurs sacs en plastique.
Résultat: Que ce soit un sac réutilisable ou un sac en plastique, vous payez votre sac et vous êtes heureux de le faire, car c’est un geste écologique. Les épiceries ont donc transformé une dépense en revenu grâce au mouvement écologique.
Le cas de la SAQ
La SAQ pousse l’audace encore plus loin. Le principe de consommation est tellement bien implanté dans la tête du consommateur que lors de la « Journée de la terre », la SAQ a donné des sacs réutilisables en PLASTIQUE et les gens se sont rués pour les avoir…
Pourquoi ? Parce que c’était un geste écologique ?
Non, tout simplement parce qu’il était beau. Le prétexte écologique servait seulement à libérer la conscience du consommateur et à justifier le fait de donner un sac polluant.
L’éducation de consommation
Ce n’est pas parce qu’une publicité dit « La cigarette tue; mâchez notre gomme à la place » que les gens vont se mettre à acheter cette gomme à mâcher !
Souvent, les clients voudraient que les gens utilisent leur produit dans tel ou tel but plutôt que d’adapter et diriger leur marketing vers ce que les gens veulent avoir. On appelle ce procédé l’éducation de consommation.
Sans l’aide des organismes écologiques, les épiceries n’auraient pas pu vendre leurs sacs de plastique. Vouloir faire de l’éducation de consommation dans une stratégie de marketing est donc un danger, car ça mène la plupart du temps à un échec.